Édition du vendredi 20 octobre 2006
Banlieues: Nicolas Sarkozy demande du temps
Un an après les émeutes qui avaient embrasé plusieurs banlieues et provoqué la mise en place de létat durgence, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a estimé jeudi soir à propos de la situation dans les banlieues difficiles qu'il «faut du temps», tout en jugeant «faux» de dire que rien n'a changé depuis les émeutes de l'automne 2005.
Affirmant que la délinquance a reculé «fortement» dans chacun des départements franciliens, «y compris en Seine-Saint-Denis», le ministre a noté sur TF1 qu'il «y a dans nos quartiers un certain nombre de trafics qui doivent être démantelés. Ça prend du temps, ça crée une situation de tension et une situation de violence», a-t-il reconnu. A l'approche du premier anniversaire du début des émeutes, le 27 octobre, M. Sarkozy a trouvé «d'assez mauvais goût toutes ces commémorations. C'est à se demander, à force d'envoyer force appareils photo et caméras, si on ne veut pas que ça reprenne de façon artificielle».
Vantant le programme national de rénovation urbaine (PNRU) et ses «45 milliards d'euros (...) sur les dix dernières années», financés par «l'argent de ceux qui travaillent», le président de l'UMP a jugé qu'il fallait, dans les quartiers difficiles, qu'il y ait «à la fois le sentiment qu'il n'y ait plus d'impunité, qu'il y ait de la fermeté et en même temps qu'un avenir est possible, qu'un espoir est possible et que ceux qui veulent s'en sortir pourront s'en sortir. Cela veut dire une formation pour chacun et un emploi pour chacun».
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